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ZB- du sabbataïsme à l’anti-sémitisme
le chaînon manquant...
dimanche 15 juin 2014
11-06-2015 - titre inversé ce jour ...AH- Solstice 2014, Miscéllanées - 2015..., Texte A, section *** rend un peu plus difficile l’identification du ou des démons...
3 Décembre 2014 - d’un Autre point de vue, O- Sumer, Akkad,... ...
TEXTE 15 juin 2014 - Sur les courants proprement satanistes dans l’histoire, cf blog « tradition et modernité » section Sabataï Zevi * (de la transgression des interdits sexuels aux diverse formes de génocide prônés et appliquées par nos adeptes de la Chute dans le Bourbier …) -
On reproduit simplement les textes, aérés et mis en relief par nos soins, les coupures indiquées comme suit /.../ , les intervenants (Lufti, ALM Qaf 181...) sont en majuscules. les références bibliographiques trop longues par des astérisques ***, enfin le grotesque et d’autant plus inquiétant personnage de Sabataï Zevi (ou Tzévi, avec un Tzadé, ce qui, vu le message du personnage, ne manque pas de culot) sera réduit à S. Z...
Enfin sur les causes favorisant l’émergence de cette intéressante variante du Lurianisme..., U- De l’inéluctable désintégration des monothéismes..., note (4)...
DécembreLUFTI- C’est ici qu’il faut avoir du discernement. Que celui qui a de l’intelligence calcule le chiffre de la bête. Car c’est un chiffre d’homme, et son chiffre est 666. (1).
- Un des événements les plus déterminants de ces derniers siècles est l’"épopée" du faux Messie juif S. Z , que l’ensemble du monde juif devait prendre pour le Messie en 1665 et 1666.
Il est évidemment impossible de donner une véritable idée de son histoire en quelques fils, quant on sait que G. Scholem devait lui consacrer un livre de près de 1000 pages, "S. Z - Le Messie mystique 1626-1676" éditions Verdier), et, en fait, G. Scholem devait revenir sur cette question tout au long de son œuvre.
On signalera spécialement "Le Messianisme juif", paru en Presses Pocket qui traite plus spécialement des théories des sabbataïstes de la rédemption par le péché. D’autre part, "Le Messie Militant" d’A. Mandel (éditions Arché), qui qui relate la carrière d’un étrange successeur de S. Z, Jacob Frank.
La première caractéristique de S. Z, celle qui le distingue de tant d’autres imposteurs, c’est le fait que presque tout le monde le crut dans le monde juif (G. Scholem et le Rav Ron Chaya disent que tout le monde le crut), aussi bien en Europe que dans le monde musulman.
D’autre part, les dates mêmes de ces événements (2) sont un signe caractéristique de la vraie nature d’un tel "Messie" pour tous ceux qui reconnaissent l’identité essentielle de toutes les traditions, et donc la vérité de l’ésotérisme chrétien.
A l’époque, la venue de S. Z fut annoncée au pape comme l’arrivée de l’Antéchrist, mais l’aventure devait se terminer assez rapidement d’une manière grotesque : après que tout le monde juif se fut mis en branle pour rejoindre le Messie en Palestine, S. Z devait être capturé par le Mehmet IV et contraint à apostasier en embrassant l’Islam en 1666.
A partir de ce moment, presque tout le monde juif le reconnait comme imposteur, mais une partie lui reste fidèle, et, parmi ses fidèles, nombreux sont ceux qui se convertissent faussement à l’Islam ou au Christianisme, afin de hâter la venue des temps messianiques.
En Turquie, ils sont connus sous le nom de Dunmeh, et pratiquent l’Islam en apparence, et les rites juifs en secret. En Europe, surtout à partir de la venue de Jacob Frank, ils se convertissent au Christianisme.
G. Scholem a étudié bien des aspects historiques et théologiques du sabbataïsme, y compris de curieux liens entre certains sabbataïstes et la Révolution française. Si sous certains rapports les travaux de Scholem sont complétés par ceux d’historiens et de spécialistes universitaires de la Kabbale, comme Moshe Idel, ils ne semblent pas bouleverser les grandes lignes de ce que nous apprend Scholem.
Ces grandes lignes pourraient être classées de la manière suivante :
― l’histoire de S. Z lui-même ― la théologie de la "rédemption par le péché" qui constitue une théorie méthodique de la transgression des commandements d’Israël (la bénédiction de S. Zevi est significativement : "Béni soit l’Éternel qui autorise ce qui est interdit" ― la difficulté de connaître plus exactement cette "doctrine", étant donné la destruction systématique des textes par les Juifs orthodoxes, et le caractère secret des groupes sabbataïstes après 1666 ― l’existence de nombreuses ramifications sabbataïstes aussi bien en Occident qu’au Proche-Orient.
On comprendra l’importance de cet événement pour notre temps si on considère l’ampleur du mouvement, et le fait que de nombreux Juifs détachés de leur tradition semblent bien se rattacher plus ou moins sabbataïsme, (on pense notamment à Marx et à Freud), et que ce mouvement sabbataïste paraît bien ne pas être étranger à la Révolution Française ou à la destruction du Califat au début du siècle dernier.
J’espère revenir sur les différents aspects de cette question que Guénon a signalée d’une manière extrêmement discrète, dans la mesure où il est possible de les traiter, aussi bien au point de vue théologique qu’au point de vue proprement historique.
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Le post précédent était une introduction un peu brève, mais je crois qu’elle est suffisante pour montrer l’importance du sujet pour la connaissance de l’histoire réelle de notre temps. Cette histoire a été marquée par les révolutions qui furent autant d’étapes de la destruction de la tradition en Occident, et, à ce sujet, il n’est pas sans intérêt de citer le Dictionnaire encyclopédique du Judaïsme (éditions du Cerf) :
Code -"Selon Martin Buber, la large participation des Juifs aux mouvements révolutionnaires modernes peut être attribuée à la puissance du messianisme dans la tradition juive".
Comme il s’agit de mouvements clairement anti-traditionnels, on ne peut qu’être surpris d’une telle remarque, mais une telle situation n’a plus rien pour surprendre lorsque l’on connaît un peu les théories et les pratiques sabbataïstes.
Le même Dictionnaire encyclopédique du Judaïsme rapporte sur l’engagement des frankistes que :
Code - "Le vrai "croyant" devait se préparer à "descendre dans l’abîme", ce qui signifiait non seulement abandonner tout code moral ou religieux mais encore se livrer à des rites sexuels orgiaques".
On comprendra peut être, à la lumière de ceci, que la transgression méthodique des interdits sexuels traditionnels
― dans les mouvements révolutionnaires, annoncée dès le Manifeste du Parti Communiste ― et qui eut des applications précises au cour de la Révolution bolchevique, (expériences rapportées notamment par Wilhelm Reich dans sa Psychologie de masses du fascisme)― et plus tard en Mai 68,
pourrait bien avoir de toutes autres raisons que celles qui sont envisagées d’ordinaire.
Ce qui est certain, c’est que l’étude du Sabbataïsme et du Frankisme oblige à envisager l’histoire des révolutions de notre temps dans une toute autre perspective.
LUFTI : Avant de continuer l’étude de l’histoire de Sabbataï Zevi et du mouvement sabbataïste, je voudrais faire une citation de Kœstler, tirée de son livre sur Les Militants", et qui me parait importante pour éclairer la logique de tels mouvements :
Code : "La foi ne s’acquiert point par le raisonnement. L’on ne tombe pas amoureux d’une femme, et l’on n’entre pas dans le sein d’une Eglise, par suite d’une série de déductions logiques. La raison peut justifier un acte de foi - mais seulement après coup, et lorsque le fidèle est déjà engagé par son acte. La persuasion peut jouer un rôle dans la conversion, mais seulement celui de l’accoucheur qui permet la prise de conscience d’une évolution qui mûrissait depuis longtemps dans des régions de l’esprit imperméables à tout argument. La foi ne s’acquiert pas : elle pousse comme un arbre. Son faîte tend au ciel ; ses racines s’enfoncent dans le passé et se nourrissent de la sève obscure de l’humus ancestral. D’un point de vue psychologique, il y a peu de différence entre une foi traditionaliste et une foi révolutionnaire". Arthur Kœstler "Les Militants".
Kœstler parle ici de la foi révolutionnaire, et plus précisément de la foi des bolcheviques, mais ce qu’il en écrit est tout aussi vrai du sabbataïsme, avec un certain nombre de différences, et, pour certaines raisons, nous estimons que c’est précisément la foi "communiste" (en fait marxiste-léniniste) qui pourrait être considérée comme un genre de sabbataïsme et non l’inverse.
On pourrait rappeler qu’Ibn ’Arabî dit que la foi a des effets qui sont indépendants de son objet, que ce soit Dieu, une idole ou un démon.
Mais le sabbataïsme se distingue de bien des manières des autres formes révolutionnaires de la foi dans la mesure où il est issu d’une interprétation déviante de la Kabbale, donc d’une forme initiatique authentique.(3)
Dans son commentaire du livre de Malynski et Léon de Poncins sur "La Guerre occulte", Guénon écrivait :
"Il y a pourtant certains passages (de ce livre) qui touchent d’assez près à certaines vérités concernant la "contre-initiation" : il est tout à fait exact qu’il ne s’agit pas là d’"intérêts" quelconques, qui ne peuvent servir qu’à mouvoir de vulgaires instruments, mais d’une "foi" qui constitue "un mystère métapsychique insondable pour l’intelligence même élevée de l’homme ordinaire" ; et il ne l’est pas moins qu’il y a un courant de satanisme dans l’histoire"...
LUFTI - Revenons à l’histoire complexe du sabbataïsme. L’importance même du sujet rend évidemment impossible l’écriture d’une synthèse ou d’une histoire générale sous la forme d’interventions sur un forum : c’est comme si l’on voulait écrire l’histoire de la Révolution française ou de la Révolution russe en plusieurs fils.
Ce qu’il est possible de faire, en revanche, c’est :
1)- de donner aux lecteurs des indications suffisantes pour se faire une idée de l’importance de cette question pour la compréhension de la véritable histoire de notre temps, tout en renvoyant aux travaux historiques déjà publiés sur cette question.
2)- indiquer des pistes de recherche sur les questions majeures.
Il est important de dire dès maintenant que si nous croyons que ce travail est essentiel, c’est que nous pouvons affirmer que l’état de nos recherches nous permet, pour la première fois, d’envisager l’écriture, au moins partielle de la véritable histoire de notre temps, dont Guénon disait qu’elle constituait un des moyens de résolution de la crise du monde moderne.
En effet, il y a, dans l’œuvre de Guénon, de 1909 à 1950, un certain nombre d’indications qui demeurent énigmatiques, et dont nous pouvons déclarer qu’elles ne s’éclairent que par la connaissance du sabbataïsme, et il ne s’agit pas ici d’intuitions plus ou moins vagues, mais de faits historiques extrêmement précis auxquels Guénon a fait allusion.
Un exemple assez évident est le fameux mouvement "Jeune Turc", dont Guénon a parlé dans Orient et Occident, et qui se rapporte effectivement à l’action des Dunmeh, mais il y en a bien d’autres, et nous rappellerons ici ce passage de La Stricte Observance et les Supérieurs Inconnus, publié en 1913 dans La France antimaçonnique :
Code : Pour ce qui est de Falck-Scheck, nous relevons dans une " Notice historique sur le Martinésisme et le Martinisme" dont nous reparlerons, un fait qui mérite d’être cité :
"Mme de la Croix, exorciste de possédés et trop souvent possédée elle-même, se vantait surtout d’avoir détruit un talisman de lapis-lazuli que le duc de Chartres (Philippe-Egalité, plus tard duc d’Orléans, et Grand-Maître de la Maçonnerie française) avait reçu en Angleterre du célèbre Falck-Scheck, grand-rabbin des Juifs, talisman qui devait conduire le prince au trône, et qui, disait-elle, fut brisé sur sa poitrine (à elle) par la vertu de ses prières".
Que sa prétention ait été justifiée ou non, il n’en est pas moins vrai que cette histoire jette un singulier jour sur certaines des influences occultes qui contribuèrent à préparer la Révolution.
Ce qui est à noter, c’est que selon Gershom Scholem, Falk était un initié sabbataïste (on se rappellera qu’"il y a des initiés de bien des sortes") :
"L’un (des "possesseurs du Nom") s’appelait Moïse-David de Podhajce, l’autre, Samuel Falk, connu sous le nom de "docteur Falk, le Baal Shem de Londres." (G.Scholem "Aux origines religieuses du Judaïsme laïc" - Calmann-Lévy page 187).
Et lorsque Guénon cite les Cahiers Romains en 1913 * : "le fameux Bernard Lazare n’a pas reculé devant cet aveu : "Il y eut des Juifs autour de Weishaupt /.../".
il n’est pas indifférent de noter que les rapports entre Juifs sabbataïstes et Illuminés de Bavière ont été établis par G.Scholem ― et que d’autre part, le "fameux Bernard Lazare" était un sabbataïste déclaré (voir à ce sujet son livre testament, "Le Fumier de Job", dont la postface d’Hannah Arendt donne aussi de précieuses indications sur les rapports de Bernard Lazare avec Théodore Herzl).
LUFTI - Dans Métaphysique et dialectique, Guénon a parlé du "cas de ceux qui s’imaginent qu’on ne connaît pas ou ne comprend pas tout ce dont on s’est abstenu volontairement de parler !".
Nous rappelons que Guénon a renvoyé ses lecteurs au chapitre de "La Kabbale juive" de Vulliaud qui concerne Sabbataï Zevi. Mais c’est bien avec G. Scholem que commencent les plus grands travaux sur cette question. Or le premier livre de Scholem, "Majors Trends of Jewish Mysticism" fut publié à Jérusalem en 1941.
Il peut être intéressant pour nos lecteurs de savoir qu’A.Coomaraswamy a écrit à G.Scholem à cette occasion, et nous reproduisons ici cette lettre (objet Giligul // Transmigration, on coupe /.../).
ALM- "Tzintzoum". Ce mot risible désigne un concept majeur de la Kabbale. Pour que le monde existât, Dieu, qui était tout et partout, consentit à se rétrécir, à laisser un espace vide qui ne fut pas habité par Lui : c’est dans ce "trou" que le monde prit place. Ainsi occupons-nous le terrain vague qu’Il nous a concédé par miséricorde ou par caprice. Pour que nous soyons, il s’est contacté, il a limité sa souveraineté. Nous sommes le produit de son amenuisement volontaire, de son effacement, de son absence partielle. Que n’eut-Il le bon goût de rester entier !" Cioran, "De l’inconvénient d’être né".
Pourriez-vous cher Lutfi reformuler la définition en un langage plus rigoureux ?
LUFTI - Le mot tsimtsoum peut se traduire par "concentration", "contraction" ou "retrait". Mais j’avoue que je n’ai pas trouvé jusqu’ici un livre qui permette d’exposer la doctrine d’Isaac Louria de manière sûre - nous ne devons pas oublier que c’est l’incompréhension de cette doctrine qui a donné naissance au sabbataïsme.
Il y a là un réel danger, et ce n’est pas un hasard si Paul Vulliaud, qui avait pourtant d’autres possibilités, est devenu finalement l’agent d’un sabbataïste particulièrement ténébreux, Frank-Duquesne.
Guénon a écrit que "mieux vaudrait s’abstenir d’exposer une doctrine que de contribuer à la dénature, ne fût-ce que par simple maladresse." (L’Homme et son devenir selon le Vêdânta).
Vous comprendrez donc que je ne préfère pas aller au delà de certaines limites. En revanche, je crois que l’ensemble de ce que nous connaissons du sabbataïsme nous permet d’y voir un "messianisme" fondé sur un mode particulièrement ténébreux de renversement des symboles, et un mode qui peut prendre les formes les plus inattendues, puisqu’il peut se présenter, dans certains cas, comme du Judaïsme, et prendre aussi les formes de l’Islam, du Christianisme, ou de courants profanes.
Et on peut remarquer que, d’autre part, il n’y a jusqu’ici aucun kabbaliste guénonien, ce qui peut difficilement être considéré comme une coïncidence.
Pour revenir aux sabbataïstes, ou plus précisément à ceux qui se "convertirent" à l’Islam, les Dunmeh, il y a un passage de "La Kabbale juive" de Vulliaud qui mérite d’être cité : La fidèle observation de la seizième ordonnance ou article de foi leur enjoint de se conformer aux usages des Turcs ("car par là on leur crève les yeux"), a ouvert à quelques-uns le chemin des honneurs et des dictatures, temporaires, il est vrai, mais combien néfastes ! La Kabbale juive Tome II p. 152
QAF181- Cher Lutfi merci pour cet intéressant travail sur le Sabbataïsme et le Frankisme.J’ai trouvé ceci qui vous intéressera peut-être sur les liens supposés entre la Papauté actuelle et le Frankisme, je ne sais pas ce que cela vaut mais c’est assez étonnant. Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur tout cela si cela vous est possible, merci d’avance.
Voici le lien avec l’article mentionné dans le fil du forum mis en lien où « l’abbé Ricossa montre la relation entre Jacob Frank, Adam Mickiewicz et Jean-Paul II. » (tout est possible en effet, mais là encore on coupe)
LUFTI- Cher Qaf 181,
Merci pour ce lien sur Ratzinger. J’avoue qu’il y a chez cet homme quelque chose qui m’inquiète. Ce n’est peut-être qu’une intuition, mais il y a des choses étranges. Il est né en 1927, année de la publication du "Roi du Monde" et de "La Crise du monde moderne". Il a été ordonné prêtre en 1951, année de la mort de Guénon. Il s’appelle Benoit XVI, ce qui peut évoquer Louis XVI et la 16ème lame du Tarot. Il ne faudrait peut-être pas aller trop loin dans ce sens, mais il y a quelque chose de curieux.
Toujours est-il que la Turquie actuelle est un pays inquiétant à plus d’un titre, et que la volonté de la faire entrer en Europe a quelque chose d’assez énigmatique. Il y a différentes traditions au sujet des Turcs, en Inde (selon un Purana, les Turcs font partie du Kali-Yuga), au Thibet, en Europe, en Islam, et elles ne sont pas rassurantes.
Pour l’instant, il vaut peut-être mieux simplement prendre note de ce genre de choses, qui s’éclaireront peut-être par la suite.
Pour revenir au sabbataïsme lui-même, il y a un texte de Cioran où il dit que "nous sommes tous marxistes et nous pensons tous à travers la psychanalyse" (je n’ai pas la référence exacte). J’ai envie de dire que Cioran parle pour lui et pas pour moi, mais revenons au sens de ces paroles.
La pensée marxiste et la pensée psychanalytique ont tellement imprégné la conscience contemporaine que peu sont à l’abri. Pourtant il me parait tout à fait possible d’échapper à ces suggestions, surtout avec l’enseignement de Guénon, et à condition de connaître assez ces influences pour les reconnaître et les "encadrer".
Mais ce que l’on en peut retenir, c’est qu’il en est de même du sabbataïsme, qui peut avoir bien des degrés, prendre bien des formes, et être conscient ou inconscient - Guénon a dit qu’il y a peu de satanistes conscients, mais beaucoup de satanistes inconscients, et que conscient ou pas, cela change assez peu les résultats.
La Révolution de Mai 68 a un caractère sabbataïste assez net.
Certains slogans ont un caractère nettement sabbataïste : "il est interdit d’interdire" ressemble à un commandement sabbataïste (la "bénédiction" de Sabbataï Zevi est "Béni soit l’Eternel qui permet ce qui est interdit").
La demande d’un "supplément d’âme" est aussi étrange, et évoque l’idée selon laquelle celui qui se convertit au Judaïsme reçoit des âmes supplémentaires (voir la video du Rav Ron Chaya sur les conversions qui doit encore être disponible sur Dailymotion).
Mais il faut se rappeler que le sabbataïsme peut prendre des formes qui vont de l’idéal libertaire extrême à l’intégrisme.
Une autre (?) influence connue en Mai 68 fut celle des situationnistes, et il faut rappeler que le titre de l’un des films (et livres) de Guy Debord est un palindrome /.../ connu comme le "verset du Diable" : "In girum imus nocte et consumimur igni".En effet, si l’on part de la fin, en inversant les lettres, on obtient la même phrase qui peut se traduire ainsi : "Nous tournons dans la nuit, et nous sommes consumés par le feu."
Seulement je reviens ici à l’influence du sabbataïsme en Occident, et ce que vous évoquez se rapporte à la Turquie, donc au Proche-Orient. Il y eut, et il y a des rencontres entre certains Dunmeh et certaines Turuq (4) : on cite les Bektachis, de même qu’il y eut en Europe des liens et des échanges entre certains sabbataïstes et des organisations énigmatiques comme celle des khlysty (5)
Et pour revenir à Benoit XVI, rappelons que les ennemis les plus acharnés de Guénon que nous lui connaissions de son vivant venaient de certains courants au sein de l’Eglise catholique : il y a des liens entre Maritain, Vulliaud plus tard, et Frank-Duquesne.
LUFTI – Parmi les documents essentiels pour la connaissance du sabbataïsme, nous devons signaler The Collection of the words of the Lord (Jacob Frank) *** Nous recommandons vivement à nos lecteurs de télécharger ce document fondamental, qui peut grandement aider à comprendre les travaux de G. Scholem et A. Mandel.
LUFTI- Nous espérons revenir bientôt sur l’histoire et les "doctrines" sabbataïstes, mais nous voudrions rappeler un fait d’une certaine importance : lorsque Paul Vulliaud parle d’une dictature des Dunmeh, il s’agit du gouvernement "Jeune Turc", responsable du premier génocide du XXème siècle, le génocide arménien.
L’appartenance de la plupart des "Jeunes Turcs" à la "secte" des Dunmeh est un fait notoire, mais il ne semble pas que cela ait conduit beaucoup d’historiens vers une recherche qui pourrait conduire à certaines conclusions intéressantes.
Si le premier génocide du XXème siècle, dont fut victime le peuple arménien, fut perpétré par des Dunmeh, il faut peut-être se poser des questions sur le "programme politique" de cette branche du sabbataïsme.
LUFTI Un lien qui pourra intéresser certains de nos lecteurs, sous différents rapports, puisqu’il s’agit d’entretiens divers entre Alexandre Douguine et des sabbataïstes /blog/
FIN TEXTE
Nous arrêtons avant la citation de Marx... passionnant isn’it ??? à faire passer aux esprits à peu près lucides... Que le Shitan vous trézicule !!!
2 Décembre... Pour actualiser vos connaissances en sabbataïsme et préparer en toute bonne conscience la Fête des lumières... accédez, via le site Panamza, aux articles de Laurent Guyénot, publiés par Voltairenet.org du 24 Avril 2013 :
« Kennedy le lobby et la bombe » - en cache, « 11septembre, inside Job ou Mossad Job... », Enfin, pour finir en beauté 2013, ces intéressants détails trouvés sur Google...
« nous remettons en ligne* cette vidéo qui mérite d’être vue du plus grand nombre ». (Mise en ligne 15 sept 2011).
« Les pirates devaient être des pilotes extrêmement qualifiés pour effectuer les manœuvres des avions de ligne du 11-Septembre. Or, ils étaient à peine qualifiés pour piloter de simples petits monomoteurs de type Cessna. Selon l’association américaine "Pilots for 9/11 Truth" qui regroupe plus de 250 pilotes militaires et civils, aiguilleurs du ciel et experts en aviation, les compétences des pirates sont incompatibles avec les prouesses de pilotage exécutées. Adam Shaw, instructeur, pilote de voltige et membre de "Pilots for 9/11 Truth" s’exprime sur plusieurs incohérences de la version officielle.
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(1)-ça serait plutôt l’étoile Absinthe...
(2)-c’est le propre d’initiés judaïsants au petit pied de ne pas tenir compte du vrai départ comme du millénium, donc de 314 à 1314, supplice des templiers, pour la tradition chrétienne... D’où, 1000 + 540 pour le lancement officiel de l’ordre des jésuites, 1000 + 666 le grand incendie de Londres, enfin le fameux 111 de la prétendue prophétie des papes...
*** Et lorsque Guénon cite les Cahiers Romains (dans A propos des Supérieurs Inconnus in La France antimaçonnique 1913) :
The Collection of the words of the Lord (Jacob Frank) ** from the polish manuscripts edited, translated, and annotated with an introduction by Harry Lenowitz Professor of Hebrew University of Utah. Lien dans le blog.
(3)-Lufit s’accroche... en oubliant que le judaïsme, kabbale comprise..., est dans le monothéisme, la tradition déchue par excellence...
Matthieu XXI, 43 « c’est pourquoi le royaume de Dieu vous sera ôté et sera donné à un peuple qui en produira les fruits », XXIII,15 - « Malheur à vous scribes et pharisiens hypocrites ! Vous parcourez mers et terre pour faire un prosélyte, et quand vous l’avez, vous en faites un fils de l’Enfer deux fois pire que vous »...
On cherche vainement "le judaïsme des biens portants" comme le susurrent les guénoniens confits en "Obédiences" spiritualistes...
(4)- Thuruq, organisations initiatiques dans l’Islam classique, faisant vite le gros dos devant les fatwas des porcelets ― de nos jours simples confréries, se réclamant à l’occasion des travaux de Guénon, Schuon, Valsan, Gilis ... débités "chouriço" sur tout les sites islamisants, pour ne pas dire salafistes...
(5)- khlysty, sorte de "flagellants" russes...