Apocalypses ou le 8 ème roi

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V- Frithjof Schuon, Ibn Arabi, contradictions, vertiges, Reptiles*

vendredi 6 décembre 2019

Le XX siècle, plus encore celui en cour..., étant plus que jamais celui de l’instrumentalisation du religieux, qu’en est il de "l’ésotérique"
(ou si l’on y tient, de l’initiatique ),auquel seul reviendrait "légitimement"
le qualificatif de "camp des saints"... (de la coupe aux lèvres...) 8 Mai comme Maya...

A propos d’Ibn Arabi...
«  spéculations luxuriantes qui donnent le vertige plutôt que la lumière » F. Schuon...

Les limites de Schuon U- des perfections Illusoires..., le procès en sorcellerie intenté à ce maître,N- dossier Frithjof Schuon, une curieuse enquête de police... ne devraient surtout pas détourner le lecteur islamisant des ouvrages de maturité, donc de distanciation vis à vis du monothéisme en général et de l’Islam en particulier...

Quand à Ibn Arabi de l’avis des…sunnites, "le plus grand maître"..., son œuvre tient plus du gothique flamboyant que du roman, plus de Beauvais (questions arc-boutants...) que de notre Dame de Paris...

Une époque s’achève, la mort du shéikh (1240), précédant de peu (1258), la destruction de Bagdad par les mongols, réduisant au préalable en cendres la bibliothèque du Vieux de la Montagne (1256,7...)...

Futur dont le ressac ne pouvait pas ne pas atteindre un être sensible
au point de contempler la Sagesse * en plein jour... Ceci dit, place aux Libellules...

Texte A- La critique que fait Frithjof Schuon d’Ibn Arabi s’inscrit dans le droit fil de la comparaison des mentalités ariennes et sémitiques, partant de l’extraordinaire mauvaise foi des monothéistes, non seulement théologiens mais "gnostiques"....

Ici, « soufis », pompant sans vergogne tout l’acquis de la philosophie (au sens dialectique), pour exposer leurs propres systèmes, saturés de platonismes... et faisant le grand écart entre le littéralisme le plus épais et le mysticisme le plus échevelé...

En effet un autre acquis du maître de... Lausanne..., heurtant de front les assertions de celui du Caire..., est le constat de l’inexistence d’une gnose à l’état pur, dans le monothéisme en général, partant dans le soufisme en particulier....

Bref, du lunaire..., comme dirait Evola... (et même du « veau lunaire » pour les groupies d’Atlantis...). Pour mettre dans l’ambiance..., quelques extraits de
« le Soufisme, voile et quintessence » Dervy, 1980.

page 29 ― « on sait qu’en climat sémitique l’interprétation scripturaire, avec son jeu d’associations d’idées jaillies des mots et des images, tient lieu de pensée... On à l’impression qu’il s’agit dans beaucoup de ces spéculations, non de se libérer de la maya cosmique, mais au contraire de s’y enfoncer : de se plonger dans une mythologie religieuse, avec piété et ingéniosité mais sans envie d’en sortir.

Aussi la notion d’ésotérisme est-elle assez aléatoire dans le monde sémitique.

Page 42 ― « Ibn Arabi, malgré ses inégalités et contradictions /.../ a eu le grand mérite d’énoncer le mystère de l’Unité rayonnante, en plein climat asharite (1), donc de mettre l’accent sur sur le caractère implicitement divin de la Manifestation cosmique, ce qui nous ramène à la métaphysique pure et intégrale.

C’est en cela, non dans ses argumentations plus ou moins expéditives, non dans son imagination « mythologique », ni dans ses débordements mystiques, que réside toute la signification des son œuvre...

note page 49 ― « Toutes le formes religieuses commente Ibn Arabi, s’unissent dans l’amour mystique de Dieu » cependant aucune n’est plus excellente que l’Islam... « car la station de l’amour la plus parfaite à été imparti au prophète Mohammed exclusivement, non aux autres Prophètes » etc ...

« La circonstance atténuante pour ce confessionnalisme abrupt et inintelligible est le fait que pour chaque religion, le Prophète qui l’a fondée est seul la personnification du Logos total, non partiel.

Mais on s’attendrait à ce qu’un ésotériste ne s’enferme pas dans un concept-symbole, et rende compte, puisqu’il a opté pour l’essence, de la relativité des formes-même de celles qui lui sont chères- et cela d’une façon objective et concrète, non métaphorique

ou qu’il se taise par pitié... »

L’ennui ajouterons-nous..., est que notre flamboyant shéikh (Ibn Arabi...) ne s’arrête jamais..., ne cesses d’écrire traité sur traités..., Pour compenser les brûlements des bibliothèques ???, aussi nombreux que leurs constitutions selon les érudits...

― tout en se réclamant à chaque instant d’une inspiration qui pour un esprit rassis relèverait avant toute chose de l’écriture automatique.... A moins évidemment que les fameux traités ou plutôt ce qui en subsistes... soit d’une toute Autre plume...

C’est qu’il est tantôt question içi, d’un « tafsir » en 64 volumesen son temps déjà d’accès fort difficile mais (selon les lois du genre...) mystérieusement disparu (Chodkiewicz)(2) ― tantôt d’une découverte un peu trop miraculeuse, faisant passer les traités authentique de 200 à 410, ironise Valsân..(3).

De toutes façons difficile de concilier les assertions portant ici sur « le Dieu crée dans la croyance », qui fait que l’adorateur de Dieu au fond n’adore que lui même...― là sur la rencontre au delà de la forme,avec les Prophètes du Passé, partant sur le plan du pur Intelligible dont se targue notre... mystique (4)... ―

Avec, nonobstant la luxuriance, l’indigence du maître en matière de Lettres...

― L’Indigence ?!?!

L’indigence rationnelle, donc intellectuelle...,
par exemple en matière de classement des lettres, (à l’image de l’hébreu,
dont la conception obéit à la même logique ...)

― Mais encore ???!

Ou d’ analyse graphique... ― des plus allusive pour ne pas dire ampoulée dans le petit traité des symétriques traduit par Gilis ― d’une souveraine simplicité
sur le Droit et le Courbe, traduction Chodkiewicz... « les Illuminations de la Mecque »

L’indigence voire le n’importe quoi... section Denis Gril... l’Art des lettres, beaucoup de graisse très peu de muscle ... par exemple, chapitre II la hiérarchie des lettres :

« les lettres dont caractères comporte » sept (huit, neuf, dix, sphères...)(5).
Alors que l’on vient de s’extasier sur la perfection du nombre 6...,
lequel cependant le cède à 5, nombre du Hà)...

Plus loin, il sera question de la chaleur produite par la rotation de 203 sphères,
la sécheresse par 241... et tout cela sans le plus petit début d’argumentation...
Par exemple « le Roi du Jour du Jugement » (6)

Ce qui pose quand même problème, parce que Si notre shéikh s’est donnée la peine de rédiger le « livre du Mîm du Waw du Nûn », il à forcément remarqué au préalable beaucoup de choses, comme les « ædjam » ou noyaux des lettres ternaires...

Alors, traité authentique ??
ou mélange des fiches façons « le pendule de Foucault »...

Le lecteur curieux d’un « nourriture solide » se reportera au Blog « science des lettres, entre formalisme manips et tradition » de notre ami Tang... Laissant aux érudits, trop crédules..., « le Colchique couleur de cerne et de lilas »...

Chien Huskie, rêveuse, "tes yeux sont comme cette fleur là "...Se reprenant : « les yeux de qui déjà ??? »Œil de Faucon : (qui entre-temps s’est mis au russe), " mais de la jeune fille Nizam..., dura ! ! ! " (7).

― ADDENDA-

les consciencieux qui d’aventure auraient acquis au prix fort la très Brontosesque étude du sieur Meftah (1) devraient ce nous semble comparer la Hiérarchie céleste avancées, selon cet érudit, par esh-sheikh el-Babar (like el-Fîl...) ― et celle, très simple...,proposée par René Guenon dans le recueil « Aperçus sur l’ésotérisme islamique et le taoïsme » …

En nous limitant aux Sept corps célestes à gauche, René Guénon,
― 28 prophètes pour le Shéikh (???)... à droite ― cela donne :

Ciel de la Lune, Adam >< Ciel de la Lune, David...
de Mercure, Aïssa (Jésus)>< de Mercure, Salomon
de Vénus, Yûsif (Joseph)>< de Vénus, Jésus
du Soleil, Idriss ….... >< chez Ibn Arabi ?? >< du Soleil, ’Uzaîr (Esdras)
de Mars, Dâwud (David)>< de Mars, Lot
de Jupiter, Mûsa (Moïse)>< de Jupiter, Shua’ib
de Saturne, Ibrahîm>< de Saturne, Çâlih

― Intéressant..., mais au fait Adam ??
― chez nos Reptiles, au choix : le centre subtil, l’esprit saint, l’intellect...

― Et Idriss ??? (Hénoch) : bon, il y deux colonnes
mais sur la seconde, « la poussière primordiale... »
― Diable ! ! ! ! ! ! !

― Et Ibrahîm ???? , la substance du corps humain ou le corps universel
― Plutôt confus « le Plus Grand Maître.... »
― Ou ses Clones ...

* Pour les nuls - "le Fond des Reptiles", expression symbolique..., donnée par Bismarck à la caisse Noire destinée à manipuler les journaux étrangers, et tout spécialement français..., mais sans aucune discrimination : franc-maçons laïcards ou catholiques ultramontains... (les juifs allemands ayant sans doute leur propre caisse...).

(1)- Abdel Baqî Meftah (quelque chose comme "le serviteur de la permanence des clefs"...) « Les clefs ontologique et coraniques du livre des Fuçuç », etc chez Arma Artis 2011, traduction Tournepiche (Aurore : ça nous dit quelque chose …)...

PS - On retrouvera la hiérarchie proposée par Guénon dans une traduction par Vâlsan (E.T. 10/11-1953) d’un petit passage des Futûhât, agrémentée des correspondances chromatiques à la façon du Shéikh...* - autrement dit purement subjectives et en l’absence de tout tawil digne de ce nom, purement littéraires pour dire le moins...
* blog "universel" note (3) section 6/6

28-12-2014 (les saints innocents...)- Il aurait beaucoup, trop à faire..., pour rendre évident le fatras fourgué sous prétexte de lettres aux spécialistes pour ne pas dire aux gremlins ne jurant que par l"ésotérisme islamique...(8).

Le mieux étant de se procurer directement le commentaire sur "les Isolées" de Qâshânî (XIV siècle) * manifestement vrai disciple d’un vrai maître, et de comparer... * traduction, commentaires, Michel Vâlsan..., Koutoubia 2009


* Ibn Arabi ; vision de la Sagesses comme de juste sous forme d’une charmante jeune fille, le maître en perdant du coup le boire et le manger... Décidément, à quoi ne mène pas le jeûne..., censé attacher le taureau à un figuier, comme dirait les médiévaux...

(1)- Asharisme- école désastreuse, (Dieu = Néron), dessoudée par Schuon, dans le même ouvrage...

(2)- "l’Océan sans rivage...". Seuil, édition de 1992- page 166, note 37...

(3)- Valsân répondant à une critique des traductions des « Chatons » par Titus (Burckhard...) In esprit-universel.over-blog-com... (comme quoi il n’y pas que « cosmodendron »...)

(4)- magnifique topo du « vrai » Ibn Arabi, sur la proportion entre l’inspiration et le réceptacle, en plus Tang le numérateur (angélique) et le dénominateur (la forme imaginative...) n > d, n = d, n < d...

(5)- "sept sphères célestes"... Alif, zay, lam... » Immédiatement 1,7,30... ― Alif tient la route, à condition de s’y connaître en permutations... ― Zay s’écrit Z-Alif donc 7+1 ― Lam développé, 30+1+40... Au fait Aïn, 70 ??? (absent...) Bref comme dirait Fennec « maître ou ne pas mettre... »

(6)- Ce Roi sans Alif, flottant, dans les éditions classiques du Coran...
Soit « Ma-Li-Ki Ia-U-Mi ed-D-I-N » ergo [90 + 56 + 31+ 64] = 241 etc...
203 = 7 x 29 ergo Lam-Alif ad minimum..., mais même avec cela, ça craint...

(7)- DurRa, perle en arabe, idiote en russe...

(8)- allusion à l’Eau de la très impure science dont sont abreuvés les amoureux transis d’un soufisme moins ressuscité que déterré...Çkazal Çaltan, da Volk Çeryï...