B- langues chiffrées, langues sacrées ??

révisé ce 27-12-2016

bons liens Le regard des Cigognes.....

TEXTE. Si un Guénon à beaucoup insisté sur le caractère "chiffré" de l’hébreu
comme de l’arabe - si un Schuon de son côté à souligné l‘apport incontournable
de la logique grecque dans l’expansion du christianisme

(tradition dont les initiés ont manifestement pris beaucoup de précautions pour détourner leurs successeurs de la tentation kabbalistique...),

il s’en faut de quelques "maison-Dieu" (1) que le dit chiffre comme la dite logique retrouvent leur véritable rôle qui est celui de simple moyen,
dans un quête à priori placée sous les signe de l’Invisible....

Mais revenons à la logique, dans son rapport avec les "langues chiffrées",
nous voulons dire où les racines et partant l’étymologie des mots
(utilisés dans la rédaction de certains textes), sont comme à jamais fixées,
via la correspondance établie une fois pour toutes entre
les lettres de "l’alphabet" et les entiers (2).

La première démarche sera donc d’ordonner la logique à son objet,
immédiatement un sens littéral, mais rédigé en Creux et comme de l’intérieur,
à partir d’une culture sacerdotale implicite,
impliquant entre autres la communication, tenue pour normale,
entre l’état humain et les mondes Angéliques...

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Ainsi dans le Coran le passage (surate XXIV,35),
où un Mur creusé d’une niche contient une Lampe à huile....

On aurait pu croire ce "Mur" percé d’une ouverture
où d’un fenêtre mais non, justement pas...

Car ici le Mur représente ici la limite inhérente à toute chose...
donc non seulement à ce que tu perçois, mais à toi qui le perçois...

Et déjà affleure dans ce verset la différence entre la science
(qui par définition cherche à percer le mur)
et la Connaissance qui cherche la "niche",
donc ce qui dans l’apparence révèle la fonction,
à commencer par l’Ordre et la Beauté, donc la gratuité du Cosmos
où ton être, donc tes désirs ne sont que de passage ...

En appliquant au microcosme "le Mur" est le corps
ou encore la peau avec ses creux et ses bosses...,
mais avant tout les ouvertures propres aux sens -
"le Verre" alors, de par sa transparence,
la transcendance d’une faculté par rapport à ses objets.

à "l’Huile" près, qui est le suc
obtenu par assimilation plus ou moins consciente du perçu,
huile dont "la combustion" est la contemplation proprement dite....

Le texte maintenant va plus loin-

car "l’huile" (dont la combustion fait comparer la lampe à une Etoile), provient d’un "Arbre" qui n’est ni d’Orient ni d’Occident,
demeurant donc comme inchangé à travers les modifications cycliques,
qui pour modifier jusqu’au bouleversement final les conditions normales
de la vie terrestre, demeurent comme impuissantes
à changer la nature de "l’Arbre de Vie" (3),

ou plutôt du mystère auquel font allusion,
de la Vierge, au Dragon un multitude de symboles.
Mais revenons sur ce "comme".

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En effet si, de la nature intemporelle (donc "absolue" de l’Arbre)
résulte théoriquement la relativité de la religion celle-ci,
résultant du renouvellement du pacte originel,
tire son huile tant de l’Arbre en soi,
que de sa spécification historique,
donc de tel arbre, tel peuple tel langage, tel culture -

en d’autres termes du "Mat Totem"...,
que le processus des "révélations" successives
à pour fonction de redresser, lorsque cela est possible ....

Car si originellement ce Mat (pilier, colonne) est vertical
jusque dans sa multiplication (4), vient nécessairement un moment où,
le Flux divin cessant d’informer le chapiteau (par définition sacerdotal)

l’expansion d’une sagesse se fait en mode horizontal, donc royal,
dont l‘apogée est d‘autant plus vite dépassée
que le peuple support est tourné vers l’action...

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Artistiquement on passe de la prédominance de
l’Abstraction idéographique (5) au rythme,
du rythme au naturalisme ― enfin du naturalisme
à toutes les moisissures du maniérisme,
signant la prédominance des turbulences minuscules,
comme la totale incapacité à "remonter le Fleuve".

Car bien entendu "l’Arbre" (de la tradition exotérique)
est en réalité "Fleuve" (tant que l’ésotérisme demeure véritablement vivant)
lequel naît de "la Foudre", sans laquelle il n’est pas de "Pluie"
ou "d’interprétation" digne de ce nom...

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Car si l’on poursuit maintenant ce que les zennistes appellent
"la prédication de l’Inanimé" (le Ciel et la terre chantent Sa Louange)(6),
notamment via les trois phénomènes sus-nommés, relevant d’un même archétype...-

il vient que seules "les Montagnes", en langage religieux les saints (7),
sont capables d’arrêter "les Nuages", c’est à dire les Anges...,
où si tu veux les bienheureux, sages ou héros, parvenus aux "Iles Fortunées"...

Or la présences des héros, des saints, des sages présuppose une civilisation "Ajourée" (mucharabiéh, fêtes religieuses, jours chaumés...) en vue de l’Invisible,

et non de la maîtrise de plus en plus extérieure, mécanique et en fin de compte diabolique, du visible...- dans un retournement monstrueux des Arts métiers et sciences, dont le "progrès" achève de ruiner tout ce qu’il était censé construire...

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Nous reviendrons sur ces thèmes cette fois à partir de l’hébreu,
mais on comprendra peux être mieux l’inutilité d’un "retour du religieux" essentiellement politique, qui persisterait à trouver bons, légitimes, vertueux,

l’Industrie, le Commerce, la Finance,
enfin "La" science, devenus autant de séphirots à rebours...

F- Antéchrist et Christ selon les séphirots.... et G- Christ et Antéchrist, selon les chatons barbouilleurs....

//06-09-10