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E- de la lumière de l’Eau
Ou du pourquoi de quelques apparences...
lundi 26 juin 2006
* reprend et prolonge C- les deux larrons (1)
partie "mystique"
La perte de la Sagesse, d’où résulte le retour de la " Bête " (entendons, de façon très générale, le retour en force d’un monde ou le naturalisme n’a d’autre compensation que le rationalisme)(1),
doit d’une certaine façon être rapportée à une curieuse schizophrénie affectant, dès le Haut Moyen Age, l’herméneutique, et par là même la signification profonde des livres saints...
Rappelant toujours, avec l’inscription de l’homme en ce monde, le caractère mystérieux (et en tout état de cause transcendant toute « écriture...) de la Nature, mieux de la Création (2), que l’homme devenu idolâtre de sa propre activité ne sait plus « lire » ....
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En effet, s’il est souvent question dans l’ancien (comme le nouveau)(3) Testament de la Louange par laquelle les créatures louent le Créateur, nous retrouvons en moins anthropomorphe (donc moins charnel....) ;
dans le Bouddhisme, le thème de « la prédication de l’Inanimé » -
dans le Coran un certain nombres de « signes », que ce soit " la Vache ", " les fourmis ", " le Fer " ou encore les Couleurs...
Proposés à la méditation de ceux qui veulent entendre la Parole, ou Sagesse..., tissant « le monde crée » ou sensible...(4)
En plus primordial...,le fait que des pierres plongées dans l’Eau voient leur couleurs Avivées et ce même pour les plus ternes....,
ou encore la pleine Lune cachée par le sapin..., mais se révélant au fur et à mesure du déplacement de celui qui contemple ..., phénomènes dont le comment ici importe peu "disent" en vérité Autre chose...
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Car ce que que la pierre plongée dans l’Eau manifeste (par delà la vivification, sous l’effet du désir, d’une chair ou d’une curiosité endormie), n’est autre que cette dimension du Cosmos que les hindous nomment « Téjas » à savoir l’énergie, ici lumineuse, propre au monde subtil...
Manifestation elle même ordonnée à un « ne-pas-faire » des plus simple...(5) où réside la raison des jardins de pierres, que le prétendu « civilisé » emprunte à un Japon devenu en vérité, tout à fait inaccessible (6)
Même remarque pour le Lune ou encore le Soleil dissimulé par les feuilles au printemps, manifeste en hiver... -
enfin et plus connu des tradition occidentales, le fait que c’est de la chute du Fruit, de sa pourriture enfin..., que s’éveille le germe -
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De sa pourriture et non de son alcoolisation..., signifiant à contrario l’asservissement à la loi commune..., qui pour permettre le salut reporte au Paradis (voire aux Enfers)(7), la Connaissance....
L’idée générale est donc que le Visible, en plus technique « le Tonal », est comme plongé dans l’invisible ou « Nagual »,
dont les manifestation (pour un adulte presque toujours traumatisantes voire cataclysmiques),
ont pour fonction de rappeler à l’homme collectif comme individuel qu’il ne saurait s’endormir, encore moins s’emporceler dans le confort...(8).
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L’autre idée est que la plupart des phénomènes, entendus de l’Intérieur, sont comme autant de révélations d’un Mystère (voire de la méthode à suivre...), pour un ascète cela va s’en dire définitivement détaché des illusions sentimentales, morales et volontaristes...
Illusions certes, inhérentes à l’exotérisme, mais qui en l’absence de toute gnose digne de ce nom (9), tôt ou tard pétrifient, voire embaument la religion...
Transformée en cercueil..., que les puissances Infernales n’ont plus qu’à entrouvrir, pour que périsse la Ville, devenue idolâtre de son Dieu ...(10)
mods 23-10-09///
(1) Apocalypse chapitre XIII... Le rationalisme, (la révolution) porté par la France, le naturalisme ou pragmatisme (donc le capitalisme) par les anglo-saxons note Guénon...
(2) La Création comportant l’ensemble des Mondes, la réduction de la Création à la nature terrestre et de celle-ci au seul visible ..., va de pair avec la disparition de toute capacité comme de toute tradition Visionnaire, à la même époque ou le roman se voit remplacé par le gothique, les bénédictins par les cisterciens, la matière de Bretagne par « la légende dorée » (en ce qui concerne la compréhension et comme le maniement du symbolisme, un vrai massacre à la tronçonneuse...)
(3) « Considérez les rose et les lys des champs, ils ne tissent ni ne filent..., et pourtant Salomon dans toute sa gloire ne fut jamais vêtu comme aucun d’eux ». Le passage, assez extraordinaire, fait allusion non seulement à la nature mais à l’envers subtil du véhicule comme dirait les bouddhistes...
(4) La création dans une perspective religieuse, s’identifiant pratiquement à la seule nature ou Visible ... la « lumière incréée » des hésychastes correspond précisément, en tant que lumière, à l’aspect Téjas propre au monde subtil comme diraient les hindous .... Le dit « incréé » n’est donc tel que par rapport à la nature déchue pour rester simple ....puisque bien entendue c’est dans « la Mer », que se trouvent les Iles Fortunées, c’est à dire les Paradis...
(5) Dans « le Second Anneau » que l’on peut considérer comme le dernier témoignage authentiquement Toltèque, le personnage de la Gorda complète, à l’intention de Castanéda, les données correspondant à ce genre de contemplation, encore plus difficile, vu sa simplicité... que « la prière du cœur » ...
(6) On trouve un peu de ce Japon d’autrefois dans les ouvrages de Lafcadio Hearn (Mercure de France 1993, très bonnes reliures...) qui sont d’avant 14-18 ; en effet et de l’aveu de K. Tokitsu (la Voie du karaté, Ken-Seï etc), il faut suivre un cursus spécialisé pour entendre les documents rédigés avant cette crevasse temporelle...
(7) Les Enfers, au sens Archaïque, on peu à voir avec la damnation chère au latins et protestants... Même remarque pour le diable populaire, débonnaire, dont le Trident (qui n’est jamais que le « Trishula » des ascètes shivaïtes) équivaut à la crosse en forme de Fougère des Abbés d’autrefois- a contrario il existe bien un lieu de supplices..., pour les inquisiteurs et tortionnaires se réclamant d’une Foi religieuse ou agnostique... et dans ce cas tôt ou tard, nécessairement A Rebours...
(8) La grande différence entre le noble et le bourgeois est que le premier, confronté à la ruine d’un bonheur décidément charnel, réfléchis et s’amende à défaut de se retirer... Alors que le second (fut-il artiste...), pour peu qu’il en ai les moyens, repart de plus belle, comme si rien ne s’était passé... Comme dirait d’autres lettrés " vo oxhamlénié grékhov... Amin "
(9) On peut d’ores et déjà considérer comme vaines sinon totalement inutiles l’ensemble des bibliothèques croulant de littérature maçonnique, occultiste, alchimique..., qui tant chatouille les petites gens, ne connaissant rien de ce monde, comme les prétendus initiés ignorent tout de l‘Autre Monde...
(10) Détruire toute tradition, mais récupérer le Foi..., dans le Progrès, la Science, la Démocratie, l’Atome.......Vous avez dit Antéchrist ?? Mais non, tout juste pensé ...
