Saint Christophe Cynocéphale, ou à la Tête de Chien.

Lien vidéo, https://youtu.be/00eQ697d2no

le Solstice d’hiver étant comme un lieu de passage, ou plus exactement une porte du temps, et Jésus-Christ, de ce fait, le Passeur par excellence.... il vient, sur ce thème, qu’une iconographie datant des tout premiers siècles égyptiens, donc coptes, en dise bien davantage que celles amenées à leur succéder.

Notre saint, Christophore ou Porte-Christ était, dit la légende, un Géant qui, converti
par un apôtre, se vouait à faire passer certaine Rivière aux pèlerins en les portant sur son dos.... Voici qu’arrive un enfant, ce qui semble un jeu d’enfant, mais au fur et à mesure que le Géant s’enfonce dans le Fleuve, son fardeau devient si lourd qu’il pense succomber...

On passe sur la mauvaise théologie de cette seconde version..., pour nous pencher sur cette tête de Chien, savamment conjuguée avec les couleurs de l’Icône, la Plante merveilleuse, aux pieds du saint, enfin l’étrange Croix qu’il serre dans sa dextre — l’autre levée, en signe d’avertissement... A savoir de la folie d’entreprendre ce Voyage en l’absence du talisman salvateur...

Un correspondant très attentif nous a commenté les couleurs de cette... "planche" comme diraient (ou ne diraient pas) les francs-maçons, et "initiés" se targuant d’avoir traversé le Fleuve...

Couleurs en l’état quelque peu passées et surtout... Mais laissons la parole à notre observateur, soulignant le contraste entre le Bleu et le Rouge le tout sur fond Or (couleur du Nimbe, du coup presque indiscernable...).

le Rouge de la Cape, ne pose pas de problème au détail près de sa situation entre l’Or de la chasuble et le ton Rouille de l’extérieur, sur lequel se détache,à gauche une Plante au profil de Palmier, à droite les inscriptions, illisibles, au "Christ Ressuscité" près, sur le traitement en Noir et Blanc...

La Plante, les inscriptions, le bas de la Robe, sont en Bleu lequel curieusement colore jusqu’au coup-de pied-de-pied du saint..

Un artiste platonisant accentuerait en Bleu franc, voire en mode Vitrail, Bleu-Roi, non seulement le bas de la Toge, mais les chaussons en entier... Un artiste un peu plus engagé sur le chemin choisirait une Plante Verte, ou encore Verte et Bleu à la façon des tombeaux des saint en Égypte... .

Car si le Bleu est à la fois science, objectivité, détachement... ces vertus, sur la base d’une science purement abstraite... ne valent pas le Vert, couleur du Nimbe de saint Élie, devenu el-Khadir, ou el-Khidr, donc le Verdoyant, dans l’Art de l’Icône....

Notre Saint marche sur la pointe des pieds, les doigts de sa main gauche ou senextre, prévenant des dangers de cette Quête du Graal avant la lettre, sont très allongés à l’égyptienne ... Histoire de toucher du doigt la raison des passions, remords, névroses qui nous agitent...

Configuration psychique des plus répandues, représentée, comme le note très finement Karim par l’arrière fond Rouille, décrit comme un Rouge "Tanné", ou rayé en héraldique..., mais contrastant du coup péniblement, avec le Bleu, ce qui est très parlant....— enfin le Rouge est peut-être moins l’Amour mystique que la Victoire...

Au fait cette Plante s’épanouissant au niveau du coude du saint ?? D’abord et avant tout un symbole d’Immortalité, comme l’atteste l’arabe, où la racine N-B, Ciel, venue du babylonien, donne à la fois la plante et la prophétie —d’où, en mode Axial, le Palmier, que nous retrouverons en latin, Dominica in Palmis, pour le Dimanche des Rameaux, dans la Nativité selon le Coran — enfin en plus directement ésotérique, comme allusion à ce "lotus de la Couronne" que l’hébreu nomme Keter, d’où procède en plus démonétisé Catherine, et en un peu plus subtil "coiffer sainte Catherine"....

Bien entendu, la Plante merveilleuse, celle-là même qu’échoue à emporter Gilgamesh, qui se la fait voler par un Serpent... est toujours là... devant nos yeux.... L’ennui, c’est qu’entraîné par la Chute de l’homme, celui-ci la cherche partout sauf là où elle se trouve... D’où la nécessité de la Croix au sens d’Arbre de Vie, donc de la bénédiction ou barakah accordée par Içà, (Jésus) pour réaliser que "le Ciel et L’Enfer sont au dedans de vous"...

En effet cette la Plante devenue stérile, donc incapable de porter des fruits, n’est autre que ce corps, fait de chair et de sang et pourtant, disent les taoïstes, "au dedans tout tissé de jade et de pierres précieuses"... Assertion que nous retrouvons dans l’Évangile quand Jésus, attirant l’attention sur le cadeau sans prix que constitue cette "naissance humaine", fait un détour par les Lys et les fleurs des champs, dont il affirme que "Salomon dans toute sa gloire ne fut pas vêtu comme aucun d’eux"....

Assertion qui dans une théologie véritablement savante, devrait commander tous les développements sur le "corps de gloire", donc sur une résurrection qui, paradoxalement, n’a plus rien avoir avec le corps physiologique, ne fut-ce que parce que "ni la chair ni le sang, n’héritent du Royaume"...

Avant d’aller plus loin, mesurons la distance, pour ne pas dire la profonde dégradation, à l’œuvre dans le passage de notre Icône, à tête de Chien, à celle du Géant ployant sous son divine fardeau...

En effet, loin de porter Jésus-enfant sur ses épaules, notre saint Cynocéphale est guidé et protégé dans sa traversée par cette Croix étrange, sorte de mixte entre la Croix Longue et la Croix de Jérusalem... Au détail près d’une inclinaison qui en somme dynamise ce corps ... à tête de Chien...

Lequel n’est autre que l’Anubis de la psychostasie, ou Pesée des âmes des égyptiens, qui dans certaine version porte au Cou Trois Clefs, ce qui est un peu plus explicite que les Trois têtes du Cerbère grec —et un peu moins paradoxal que les Trois Nornes des nordiques, ne disposant à elles Trois que d’un seul OŒil...par ailleurs sises auprès d’un puits dont l’Eau arrose l’Arbre Yggdrasil.

Immédiatement la Triplicité, du courant tout à la fois vital, psychique et mental emportant chacun d’entre nous, est signifiée par les trois traverses de la Croix Latine guidant et protégeant le Cynocéphale dans sa traversée des "Infernaux Paluds" pour citer François Villon...

Croix Longue ou Latine, qui toutefois se dédouble, puisque le motif à la verticale est reproduit à l’horizontale, d’où en quelque sorte une Double Triplicité, conjuguant (comme diraient les çufis) à la fois "l’ampleur et l’exaltation" ...

En effet pas de Plante sans terre, de saintété sans péché, de voyage sans cheval (jeu de mots en arabe) , racine SFR / FRS etc.

On peut au demeurant, à propos de situation — le Bleu en bas et le Rouge en haut — faire un détour par la science de notre époque, établissant que c’est le Bleu qui, par refroidissement, devient le Rouge, (Google astrophysique) ; Vient alors, en transposant sur le plan des émotions ou vocations, qu’il faut être Bleu Givré Intense..., pour se détourner du siècle au point d’aller, dans le Désert chercher noise aux démons...

Au détail près de cette autre paradoxe, venu tout droit du monachisme orthodoxe, "Satan, grand ascète" que nous retrouverons bien entendu dans le zennisme, comme quoi rechercher aveuglément obstinément, sans jamais accorder la moindre attention aux autres, donc au siècle, le fameux Nirvâna, vous précipitera dans le Chaudron, autan dire le Samsâra, triple comme son nom l’indique... > 4

12-12-2020, Keriével, pour Oko-Pçà...Questions

1°―Seconde version, sur cette mauvaise théologie... // Colossiens I, 15-17 ??
Comme quoi si cet enfant était le Christ, le Géant, tel Atlas, portait non seulement le Monde sur ses épaules "mais Celui qui a fait le Monde".... sorte d’aberration métaphysique consubstantielle au dogme chrétien.... (vidéos sur la Trinité ...).

2°― Sur cette Croix étrange conjuguant Croix latine et croix de Jérusalem...
Texte Grondin, d’autant plus étrange que le signe de la Croix proprement dit....

Disons pour compléter, que l’Horizontale (de la naissance à la mort) a pour pendant la Verticale qui va du chtonien à l’ouranien, en plus chrétien des Enfers aux Cieux ; en plus abstrait que les évènements ou épreuves de la vie terrestre forment la matière ou le carburant de tout ce qui advient dans d’autres dimensions...

3°― Sur cette Plante magique ?? qui dans la Nativité selon le Coran, est décrite comme un Palmier ??
La naissance virginale du Christ est ici comme un écho de celle du Bouddhah, qui nait du côté de sa mère, prenant appui sur une branche de l’Arbre, que nous retrouverons au moment de l’Eveil, Arbre qui aux Indes sera le fameux Banian, ou Ficus religiosus...

4°― A propos des Trois Clefs de notre Anubis - Disons que la Mort oblige le défunt à revisiter sa propre mémoire, mais cette fois sous le contrôle des Anges préposées à ce passage, ou Jugement...

5°― Rapport avec "les Trois Nornes" ?? où sorcières, ne disposant à elles Trois que d’un seul Œil...― Le code de ce mythe réside dans les puissances associées au ventre, à la poitrine, enfin au crâne — puissances toutefois parasitées et corrompues du fait de la Chute― en plus taoïste, par les trois démons s’abreuvant aux sources de Vie...

D’où, en traduction occidentale, le thème des "trois morts" qui tamponnent "les trois vifs"...En plus gnostique, via le Triple temps — Passé ; souvenir, frustration, remords — Présent ; la dissipation, le désir , la multiplicité — Futur ; la projection, l’imagination, le fantasme...

6° ― Passé, présent futur, on retrouve presque les Trois sorcières ne disposant que d’un seul Œil...― Que le Coran nomme, et le Zenn sublime, chacun dans son langage, évidemment...

7°― traduction ??―On a du déjà en parler , mais il est bon de préciser... pourquoi et surtout comment "Dieu est plus près de toi que ta veine jugulaire". Il ne s’agit évidemment pas de Dieu en tant que Créateur, mais de Dieu comme principe de la conscience, qui est par définition encore plus proche de notre subjectivité que son support physiologique...

8° ― et en mode Zenn ??― le moine Nichiren vient se mesurer avec le Maître, qui gentiment essaie d’éclairer sa lanterne. Le visiteur déclare n’y voir goutte, tourne le dos et se dirige vers la sortie... Juste à ce moment le maître dit : "Oh Nichiren !!" , et donc celui-ci se retourne... Alors le Dragon ; "comme vous comprenez bien, maintenant...". Il s’agit évidemment du mystère de la conscience, dans l’islam classique nommé l’Œil du Cœur....

9°― Comme tout devient simple ...
Ou Noir et Blanc comme les démons sur la Robe du saint à Tête de Chien...ZOOM

10― Le Bas de la Robe ?? avec ces visages enchainés ??? mais là tu as modifié ...
Disons qu’en retravaillant en Noir et Blanc, j’ai remplacé les pierres rouges comme le désir où le fantasme, et bleues comme l’ascèse et l’analyse, en alternant, ou chaînant, à la façon des carreleurs, le graphisme en dissipation et celui en condensation qui semble loucher....

11°― Au fait ce saint Georges à tête de Faucon, tout aussi copte, peut-on parler d’ésotérisme ??? ou rémanence d’un ésotérisme égyptien ???

saint Georges Horus comme de juste à Cheval, foulant le Crocodile qu’il perce de sa lance... Certains y inclineraient mais c’est un peu trop triomphal. Disons que le saint au Dragon des églises bretonnes est de loint supérieur, par la raison que le Dragon n’est pas tué encore moins détruit mais apprivoisé... En plus abstrait le Dragon est remplacé par un Croissant de Lune symbole du devenir, donc de l’horizontale terrestre amenée à enfanter la verticale céleste, chez les chrétiens une sainte ou la Vierge, chez les musulmans Vénus dans ce Croissant....

12°―Pour clore avec Guénon..."Comme toutes choses paraissent simples à celui qui ne sait rien..." On a essayé de le traduire avec l’amie kabyle qui nous a secondé pour le 2 kitab mais le mot à mot faisait vraiment bizarre, alors on s’est rabattu sur "l’inspiration ne se trouve pas sous le pied d’un cheval", du coup ça faisait drôle, mais au moins parfaitement compréhensible... 21-12-2020